Le journal du Grand Paris – 14/10/2019
Paris : les véhicules municipaux de la propreté passent au gaz naturel
Une visite de la future station de gaz naturel pour véhicules (GNV) de la Porte des Lilas (20e arr.) était organisée, le 14 octobre 2019, en présence de l’adjoint à la maire chargé de la propreté, Paul Simondon. En compressant le gaz à une pression de 250 bars, les véhicules municipaux pourront faire leur plein en moins de 5 min. La direction de la propreté et de l’eau (DPE) de la ville de Paris a confié la création d’une station de gaz naturel pour véhicules (GNV) à la société publique locale (SPL) ParisSeine dont le chantier – presque abouti – était présenté le 14 octobre 2019 à la Porte de Lilas (20e arr.). A partir de novembre, la station alimentera en gaz 145 véhicules municipaux dédiés à la propreté en distribuant 2 900 kg de GNV par jour. Par rapport à l’essence, ce gaz présente l’avantage d’émettre moins d’azote, de CO2 et de particules fines. Le coût de l’opération s’élève à 730 000 euros.
Dans la perspective d’en finir avec le diesel d’ici à 2024 et le moteur thermique d’ici à 2030, Paul Simondon, adjoint à la maire de Paris chargé de la propreté, a expliqué que « ce n’est pas seulement les moteurs qui doivent être changés, mais toutes les infrastructures ». Ariane Bouleau-Saide, directrice générale de la SPL ParisSeine, s’est dite honorée de réaliser un tel projet.
« Un panachage d’énergies »
Olivier Richard, qui pilote les études sur les nouveaux carburants auprès de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), constate qu’il est très compliqué pour la Ville de trouver du foncier pour ce type d’installations classées qui obéissent par conséquent à de nombreuses réglementations. Il propose comme solution « d’explorer le potentiel de mutation des stations-services ». Sur le site de la Porte des Lilas, la station a été installée sur un terrain déjà utilisé pour la fabrication et le stockage de saumure de déneigement. Le chercheur encourage par ailleurs à « un panachage d’énergies » : GNV, hydrogène, électrique, etc.
Le gaz est récupéré dans la tuyauterie de Gaz réseau distribution France (GRDF) à 3,6 bars de pression puis amené à 250 bars grâce à un compresseur. Cette haute pression permet de mettre une quantité importante de gaz dans les véhicules, mais aussi de diminuer le temps de chargement. Le plein pourra ainsi être réalisé en 4 min pour un petit véhicule et en 7 min pour un bus.